Si vous voulez faire plaisir à quelqu’un qui aime les bons vins et la bons plats, il faut assurément l’emmener au Bistrot du Sommelier, le restaurant de Philippe Faure-Brac. Philippe Faure-Brac qui est sommelier, donc, comme vous vous en doutez, mais pas que : il est meilleur sommelier du monde. On y va donc les yeux fermés…et la bouche ouverte !
Au menu ? De la surprise ! Pour 70 euros, vous avez un menu découverte qui comporte: un amuse-bouche, une entrée, un plat et un dessert. Et vous n’en savez pas plus. Il faut faire confiance et se laisser surprendre. Pas d’inquiétude, peu de chances d’être déçu.
Chaque plat est évidemment accompagné d’un vin. Le sommelier, ce petit plaisantin, s’amuse même à vous les faire deviner à l’aveugle ce que vous dégustez. Pas toujours facile, même pour les plus avertis !
Mon passage au Bistrot du Sommelier datant de septembre, vous aurez sûrement un tout autre menu. Mais voici un petit aperçu. Les plats sont fins, savoureux et bien sûr superbement bien accompagnés par des vins parfois surprenants !
En amuse-bouche, nous avons eu un moelleux de poisson savoureux mais surtout un jus de coquillages vraiment extra ! Le tout était accompagné de quelques légumes histoire de jouer avec les textures.
Et avec ça, que boit-on ? Nous avons eu droit à un Minha Terra qui nous était familier puisque nous l’avions gouté aux Printemps de Châteauneuf- du- Pape. Nature et en biodynamie, il est fruité car élaboré en macération carbonique. Un accord surprenant mais réussi avec le poisson.
L’entrée était probablement mon plat préféré : le cabillaud mariné se mariait tellement bien à la sauce au vin rouge. On a peu l’habitude d’avoir ces deux éléments ensemble et pourtant c’était un succès. Et comme j’adore les champignons, les girolles étaient the cherry on the sundae si je puis dire.
Entrée qui était servie avec un Château des Pins, Côtes du Roussillon. Puissant, épicé et charpenté : encore un rouge avec du poisson, comme quoi il faut revoir ses idées reçues…
Le plat est certes classique, mais la viande est fondante. Chez soi, on a pas vraiment l’occasion de faire ce type de cuisson, dont autant en profiter. Par contre, l’accompagnement est ma seule déception sur le repas. Je ne suis pas vraiment fan de la semoule. Un peu trop simpliste peut-être ( oui, je sais, les pommes de terre, c’est pas super élaboré non plus mais bon).
Raté : la viande n’était pas servie avec un blanc, mais avec un 37 Barricas, une petite appellation espagnole.
Je ne suis pas une grande fan de desserts (mais je me force, de peur d’être renier par mon mec surtout!). Et bien celui-ci était plutôt pas mal. La mirabelle, de saison (à l’époque, hein, faut suivre, on était en septembre), la légèreté de la crème et la fraîcheur des agrumes… Bref, un plat à la fois simple mais plein de textures.
Petite surprise pour le vin qui nous a scotché : du lillet blanc que l’on boit habituellement en apéritif. Figurez-vous qu’il va aussi très bien en dessert.
Pour couronner le tout, le maître des lieux est venu un petit tour de tables. Ce qui est toujours bien sympathique. La sommelière était aussi très pro, et prend le temps d’expliquer et d’échanger.
Le Bistrot du Sommelier, 97 Boulevard Haussmann, 75008 Paris